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2016-01-02T20:36:10+01:00

Attention au départ

Publié par Estelle Lang Trommenschlager
Attention au départ

Chers lecteurs, chères lectrices.

Non, non, je ne vous ai pas oublié. Et ne vous inquiétez pas, je vais plutôt bien. Si je ne vous ai pas écrit depuis un certain temps, c’est que cela fait plus de 15 jours, que je fais la fiesta sans m’arrêter ! Et n’essayez même pas de m’en vouloir, ou de me faire culpabiliser, je l’assume pleinement, et je ne vous dirais qu’une chose : putain ce que ça fait du bien !!!

Tout a commencé le 19 décembre avec la fête de Noël des urgences. Une de ces fêtes, messieurs dames, dont je ne pourrais rien vous dévoiler, sous peine d’être obligée de vous éliminer ensuite. Secret professionnel, vous comprenez ! Il y a des choses qui ne doivent pas sortir du cercle du travail. Mais… ça envoyait du pâté ! Il y a pourtant eu un obstacle de taille à ce que je puisse m’y rendre : j’ai tellement grossi que je ne rentrais plus dans aucune fringue… excepté ce que je mets chaque jour et bon… j’avais envie de faire un petit effort particulier !!! Le thème étant Kitch Cristmas… A 18h, j’ai vidé mon armoire à linge. A 18h15 j’ai pris la voiture et je suis allée vider celle de ma maman… Chez elle, c’est génial, c’est une caverne d’ali baba… Y’en a pour tous les goûts, et donc j’ai trouvé plus que mon bonheur. Je suis repartie avec 3 robes, 3 pantalons et un haut. Pour pas un centime. Et du classe, que j’allais pouvoir « kitchifier » à mon aise. J’ai donc opté pour la robe noire toute simple, un gilet car elle était sans manche, mais entre mes bouffées de chaleur et ce qu’on allait produire comme énergie dans la salle des fêtes, je ne voulais pas trop y aller chaudement vêtue. Un petit peu de maquillage, une paire de collants, et un bonnet de Noël qui clignote, et… détail qui tue, je me suis fabriquée avec des décorations de mon sapin, une paire de boucles d’oreilles… MA-GNI-FIIIIII-QUE !!! Photo suivra…

Soirée au top, mais je vois que je ne suis plus au mieux de mon endurance parce que je n’ai pas pu danser sur une seule chanson dans son intégralité. Ah, si, j’ai fait un madison complet, puis j’ai mis 10 minutes à retrouver un rythme cardiaque acceptable, et une demi heure à m’éponger tout ce que j’ai sué. On a plus 20 ans qu’ils disaient ? Je confirme… Ceci dit je suis rentrée chez moi sur les coups de 3h je crois, et je suis carrément heureuse d’avoir pu oublier le temps d’un instant que je n’avais pas travaillé pendant 6 mois. Mes collègues qui m’avaient tant manqué, je les ai retrouvé inchangés, et c’est très très rassurant, parce que je commence à penser à mon retour parmi eux… et à cette place que je n’ai pas occupée durant tout ce temps… Sera-t-elle encore mienne ? En tout cas je frémis d’impatience…

Voilà pour la première soirée. Résultat, le lendemain j’ai roupillé une bonne partie de la matinée, je suis allée à la répétition générale du concert de Noël dirigé par ma maman, et auquel mes filles participaient, ainsi que mon papa, et… pour lequel j’allais chanter en soliste avec mon frère. Et je suis retournée me coucher, avant l’heure dudit concert ! Bringueuse un jour, … bringueuse un jour !!!

Le soir, on enchaîne. Les copains du sud sont venus passer un peu de temps en Alsace. Ils espéraient y trouver la neige et le froid, et on avait prévu une choucroute pour l’occasion. Bon, ben ils auront eu la choucroute… pour le reste on repassera ! 7 enfants, 6 adultes, et une soirée merveilleuse, avec nos amis. Qui s’est prolongée jusque vers 1h30, le temps de tout ranger.

Lundi, c’était un peu différent, mais non moins agréable. Le matin, c’était reprise de la radiothérapie, parce que je n’en ai pas encore fini avec cette affaire là, puis kiné, et vu le week end éprouvant physiquement, je ne l’ai pas volé, et puis, nous sommes allé avec la chorale des enfants chanter chez les personnes âgées de mon ancien service de soins. Rendez vous que j’apprécie tant. L’esprit de Noël. Celui là même que j’essaye de transmettre à mes enfants, qui me fait vibrer depuis ma plus tendre jeunesse. Le Vrai… Il est là bas. Nous arrivons, et tous les collègues se sont mobilisés, travaillant ou non, pour qu’une majorité des patients puissent être installée dans le petit salon détente et chanter avec nous. Quant aux autres, les portes des chambres sont ouvertes, les familles prévenues, et chacun attend. Les uns de donner du plaisir, les autres de replonger dans cet univers empli de nostalgie. Certains de découvrir ce qu’ils ne connaissaient pas. Et la magie opère. La mamie toute recroquevillée sur elle-même s’illumine pour un « Stille Nacht », le papy qui disait ne pas savoir chanter voit ses lèves bouger malgré lui pendant « mon beau sapin », et ces enfants… ces enfants pleins d’énergie qui viennent donner leur innocence, leur amour, sans condition, alors qu’ils pourraient être chez eux en train de jouer à la console, regarder la télé ou que sais-je… car oui, ce sont leurs vacances !!! Tout ce bonheur se mélange. Il n’y a plus ni âge ni milieu social. Plus de blouse de travail ni de pyjama de malade. Non, il n’y a qu’Amour, Paix, Joie et envie d’être ensemble. Pour moi, c’est ça, l’esprit de Noël. Et comme si ça ne suffisait pas, ces enfants là, les mêmes, sont encore venu répéter pour animer une messe la veille de Noël, et y présenter un mime de l’évangile. Ils ne me liront pas. Ou pas avant quelques années, qui sait… Mais je leur suis reconnaissante. A eux, à leurs parents sans qui rien ne serait faisable, de faire perdurer cet esprit de Noël. Le vrai.

Mardi, on continue. Mon mari dirait « mardi, c’est ravioli ». Mais on a fait un peu différent dans la gastronomie. On était avec nos sudistes. Et on est allé manger dans le restaurant que dirige ma belle sœur. On s’en est mis plein la panse. Si jamais vous ne savez pas où manger dans le coin, un restaurant pizzeria qui fait les meilleures glaces de l’univers, c’est sur la route en allant vers Thann, on ne s’en lasse pas. En plus, il faisait un temps superbe, et les enfants ont profité de l’aire de jeux protégée, pour leur plaisir et pour notre tranquillité.

En rentrant, on a fait un atelier « bredala ». Pour les non avertis, il s’agit des petits gâteaux sablés de Noël qu’on fait traditionnellement par chez nous. Comme les copains avaient envie d’apprendre à les faire, moi j’ai donné les ordres, et je les ai regardé travailler. Eh bien vous savez quoi ? On y a tous trouvé notre compte ! Et mes petits soldats ont drôlement bien bossé… Mais quand on a un bon mentor… Un avec les chevilles bien gonflées…. Tout roule ! On a enchaîné avec l’apéro, qui s’est transformé en repas à la bonne franquette avec que des trucs alsaciens. Et on s’est à nouveau couché… assez tard ! Mais avant cela, c’est tata girafe qui a débarqué, car ça y est, elle était arrivée en Alsace pour Noël.

23 décembre, courses de dernières minutes en ville pour avoir un alibi au vin chaud de dernière minute… avec ma marraine girafe (elle est là, j’en profite !) Suivi d’une petite sieste devant un film cucu la praline de Noël que j’adooooore, et d’une soirée emballage de cadeaux de Noël, puisque les lutins du papa Noyel sont débordé cette année. D’habitude je n’aime pas trop cette partie, mais cette fois ci je me suis bien amusée. Une journée un peu plus cool, mais tellement sympa…

24 décembre. LE jour attendu toute l’année par les enfants. Le soir, après la traditionnelle messe, nous irions tous manger chez mes parents. Mes grands parents y étaient déjà depuis une semaine, ma marraine chez nous depuis 2 jours, mon frère et sa petite famille depuis un moment aussi. Mais ce soir serait particulier. C’est Noël quoi. On se fait beaux, on se met des paillettes dans les cheveux au grand dam de Mika, et puis on se prépare à bien manger pendant les jours qui vont suivre. Comme le lendemain c’était nous qui cuisinions, j’ai passé une partie de la matinée à préparer le chapon que j’ai farci au foie gras et au pain d’épices, les flans de courgettes dans de petites empruntes diamant, et la purée de patates douces pour la couleur et le petit rappel sucré. Ainsi, il ne me resterait plus le lendemain qu’à préparer l’apéro et les assiettes de l’entrée. Ensuite, c’est une journée qui file vite. Tout s’enchaine, tout va vite. Cela fait à peine une bonne semaine et je ne me souviens déjà plus vraiment de comment on a passé ce temps. Mis à part que j’ai fait la sieste avec ma petite filleule Magali qui avait attrapé la varicelle, la pauvre louloute !

Messes, chants de Noël dans la chambre pour appeler le père noël, puis devant le sapin pour remercier… Ouverture des cadeaux, yeux qui brillent, bisous et calinoux de reconnaissance, apéro bien arrosé, repas exceptionnel préparé par mes parents excellents cuisiniers, sourires, joie, discussions, chants, rires d’enfants… et nous sommes déjà demain.

25 décembre. Matinée en pyjama. J’aime ces lendemains de fêtes à la maison. On a rapporté tout un tas de trucs reçus la veille, des jouets à monter, et tout plein de belles choses. Moi, j’ai été super gâtée… super super gâtée. Mais mon plus beau cadeau, je vous en parlerais dans un autre article. Ceci dit, je ne résiste pas à vous dire que j’ai reçu une paire de bottes dr Martens dont je rêvais et que je n’osais même pas espérer… et que pour me les acheter, mes parents et ma grand-mère sont allés dans un magasin grunge en ville ! Je n’en reviens pas ! Je les aime d’amour, je suis vraiment méga méga contente. Je ne vais pas tout vous raconter mais vraiment, j’ai été bien gâtée.

26 décembre. La fête est finie. Ah, ben en fait non. Le 26, chez nous c’est choucroute ! Alors zou, à midi on retourne chez mes parents pour… manger… Soit disant, la tradition c’est choucroute pour digérer les excès des jours précédents… C’est bien un truc d’alsaciens ça ! Et vers 16h30 nous avons changé de crèmerie, et nous sommes partit chez ma belle sœur et mon beau frère, fêter… Noël avec la belle famille que nous n’avions pas encore pu voir. Et nous avons… mangé… et… bu… et… ouvert des cadeaux. Autant vous le dire, on était rôdés alors côté efficacité on était au taquet. Très belle soirée en tout cas.

27 décembre, c’est le Noël avec le parrain et la marraine de Faustine, qui sont les amis de mes parents, et pour moi, une longue histoire de deuxième papa… Bref, incontournable même si plus personne n’en peut de manger, de boire et d’ouvrir des cadeaux. Non, c’est une blague, les enfants sont content d’ouvrir des cadeaux, et nous de boire un coup. Mais pour manger… enfin on s’est collé à la prépa d’un bon repas un peu plus léger et on a passé encore une journée dans la gaieté. En me couchant ce soir là, je ne rêvais plus que d’une chose pourtant: dormir enfin loooooongtemps sans réveil et sans rien de prévu à faire… Rapé. La radiothérapie… encore un peu de courage… m’a sortie du dodo. Puis kiné… La routine quoi.

28 décembre. C’est donc lundi et… pour moi le début de ma semaine de traitement. J’ai beau savoir que ça touche à sa fin, je commence à tirer la langue. Et puis l’après midi même, nos amis belges arrivaient et j’avais très envie de préparer une belle maison, propre, rangée, et tout, et je me sentais un peu coincée à trainer entre l’hosto et le cabinet de kiné. Alors quand je suis rentrée, à 11h30, j’ai eu une de ces joies à découvrir que mon mari et ma marraine avaient joué les fées du logis et qu’il ne me restait plus qu’à mettre un petit coup de patte pour atteindre mon objectif ! Merci mes chéris. C’est ça, l’amour, la famille et l’esprit de Noël, aussi. Et si nous avons dit au revoir à tata girafe avec peine, nous avons ouvert notre porte bien grande et avec le sourire aux lèvres à nos chers belges. Pour quelques jours de folie.

On est allé au ciné. On a fait du vélo sur piste cyclable. On a fait des crèpes. On a fait des jeux de société, chanté en mode karaoké devant la télé, parlé, fait une séance manucure entre filles, visité le marché de Noël, fait les boutiques, bu un chocolat viennois épicé au café Mozart… On a bien mangé, bien bu… et on est passé de 2015 à 2016… tous ensemble. Quel bonheur. Quels instants bénis. Quelle belle amitié. Ils sont repartis aujourd’hui… 2 janvier. La maison est vide maintenant, nous ne sommes plus que 5. Mais la quantité de souvenirs de ces dernières semaines est incroyable.

Vous comprenez pourquoi je n’ai pas écrit depuis un moment ? Vous ne m’en voudrez pas, hein ? Parce que moi, je suis bien contente d’avoir pu vivre. Normalement. Comme tout le monde. Vivre. Normalement. Comme avant. Comme après. Vivre. Nouvelle année ? Je vous la souhaite bonne. Excellente. Avec la santé. De l’amour. De la joie. De la bonne humeur. De la gentillesse les uns envers les autres. De la compassion. L’absence de mauvaises surprises. Sans mesquinerie. Sans méchanceté. Sans cœurs assombris. Avec ce que vous voulez du moment que c’est bon pour vous, et pas mauvais pour vos pairs.

Nouvelle année ? « Attention au départ : direction notre histoire ! »

kitch cristmas

kitch cristmas

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commentaires
M
C'est chouette de revivre tout çà au travers de tes mots !<br /> Faut faire la fête et profiter du présent. ...t'as bien raison !<br /> Et on recommencera à chaque fois !! Bisousssss ♡♡♡
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