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2020-09-24T18:12:02+02:00

Angoisser, c'est vraiment l'angoisse!

Publié par Estelle Lang Trommenschlager
Edvard Munch, « Le cri »

Edvard Munch, « Le cri »

Chers lecteurs, chères lectrices

Vous connaissez la différence entre l’anxiété et l’angoisse ?

Chez moi, ça se traduit ainsi : quand je suis anxieuse, je mange du chocolat, des cacahuètes, et je prends du poids. Quand je suis angoissée, je suis incapable d’avaler quoi que ce soit, j’ai un nœud dans l’estomac, et je perds du poids. Vous me direz : chouette, en voilà une bonne façon de faire régime sans être frustré ! Ouai. Ou pas…

Quand je suis anxieuse, que j’ai le trac, que je stress, souvent ce n’est pas très agréable, ça prend la tête, mais c’est tolérable.

Quand je suis angoissée, j’ai le sentiment de me noyer, c’est envahissant, c’est insupportable, et j’ai peur de mourir.

Voilà la différence. Et voilà un sujet qui est bien trop tabou encore. Voilà ce dont je souhaite vous parler aujourd’hui.

Quel rapport avec le cancer ? Probablement aucun. Peut-être pour une partie. Pas forcément pour moi. Possiblement pour elle. On s’en fout, c’est mon blog, j’écris sur ce que je veux, et aujourd’hui, eh bien j’ai envie de vous parler de ça.

Quand j’étais plus jeune, j’ai eu une période où monter dans un bus était une épreuve, être assise au cinéma ailleurs qu’en bout de rangée était impensable, ne pas pouvoir voir la porte dans une pièce fermée totalement exclu. Je ne comprenais pas ce que j’avais, j’avais des vertiges, des sueurs, c’était la panique, je me sentais en danger tout le temps. Je ne me souviens pas vraiment combien de temps j’ai mis à en parler, mais je me rappelle avoir fait des km pour aller et revenir du lycée : 45 minutes par trajet, pour éviter les transports en commun. Et j’en ai refusé des invitations, parce que trop de monde, et que je ne me sentais pas en sécurité. Et j’en ai mangé, des chewing-gum à la menthe, parce que c’était la seule façon d’avoir l’impression de respirer de l’air frais.

Heureusement, à l’époque, il n’y avait pas encore Dr Google, qui m’aurait probablement permis d’alimenter ma théorie de la maladie grave et incurable. Au lieu de ça, j’ai fini par aller consulter un médecin, qui m’a dit que j’étais sûrement un peu stressée, et m’a prescrit des plantes. Qui n’ont eu aucun effet. Donc ma théorie était la bonne, mon temps était compté, et j’allais bientôt mourir étouffée. L’enfer.

Le peu de gens avec lesquels j’ai évoqué mon problème ne comprenaient pas : « Secoue toi, et ça ira » était le conseil que l’on m’a le plus donné. Avec le recul, je me dis que peut-être, à cette époque-là, on avait pas encore identifié ce mal. Mais je crois surtout que si on ne le nommait pas, c’était parce qu’il était un vrai tabou. Comme si on avait commis une mauvaise action, et que c’était la preuve visible de la faute. Une punition du type bonnet d’âne, mais pour les grands. Et je suis restée seule avec ma honte.

Je vous passe les détails, parce que cette situation a duré des années, avec des hauts et des bas, et c’est mon mari qui m’a aidé en acceptant cette faiblesse, en ne me jugeant jamais, même lorsqu’on allait manger chez ses grands parents avec toute la famille, et que je préférais me mettre loin de lui mais près de la porte ou de la fenêtre, parce qu’on était au 5ème étage, et que j’avais besoin de savoir que je pouvais m’échapper si je me sentais mal. Parce que personne ne devait deviner. Ah, pour ça, je suis devenue une excellente comédienne.

Je me suis donc débattue avec ce fléau pendant un certain temps, jusqu’au jour où j’ai commencé à faire des malaises au travail. Et à me retrouver allongée et perfusée alors que j’étais sensée être là pour m’occuper de mes patients. Je pense que pour moi, ça a été le déclic. Je suis rentrée chez moi une fois la crise passée, et cette fois ci, je suis allée directement voir mon médecin en lui disant que je n’en pouvais plus, qu’il devait m’aider. Et on a pu avancer.

L’angoisse, c’est pleins de symptômes physiques qui peuvent évoquer pleins de maladies. Alors on a commencé par faire un bilan complet pour les éliminer une à une.

Cardio : pas de problème

Bilan sanguin : au top

Thyroïde : en pleine forme

Neuro : rien à signaler

Psy… Hahaha, non mais n’importe quoi, je ne suis pas folle !

A l’époque, j’étais aide-soignante, je n’avais jamais fait de stage en psychiatrie, je n’avais aucune connaissance en la matière, et pour moi, la psy c’était pour les fous. Et les psys… les docteurs des fous. Et les gens pas fous, n’ont pas besoin des psys. Ni des médicaments de psy, ni de rien de tout ça. Bravo les idées reçues, bravo et surtout pas merci.

Mon médecin que je remercie du fond du cœur parce qu’il m’a bien souvent sauvé la mise dans ma vie, m’a doucement amenée à tenter un traitement contre l’anxiété. Comme de toute façon j’étais persuadée que j’allais mourir, je me suis dit : « autant mourir zen ce sera moins désagréable ». Bon, en vrai, je ne crois pas que je me sois dit ça, mais aujourd’hui, j’aurais trouvé ça cool de le penser. Et j’ai donc accepté.

Prendre un anxiolytique qui agit rapidement. Et voir un mieux immédiat… Et se rendre compte que depuis des années, on ne savait plus ce que ça faisait d’être normale. Et bien… C’est une sensation assez étrange, et même pas forcément rassurante, parce que ça ne dure pas. Le risque, ce serait de vouloir en prendre plus, encore plus, toujours plus. C’est pourquoi, en association, il m’a prescrit des antidépresseurs. Ce que je ne comprenais pas, puisque je ne suis pas dépressive. Mais ensuite, j’ai compris. Et il m’a envoyé voir une psychiatre qui serait plus à même d’adapter mon traitement, et de m’aider à y voir plus clair.

J’ai pris rdv. Je m’attendais à voir dans la salle d’attente des gens qui auraient écrits sur leur front : « je suis fou, et toi ? ». Sauf que la salle d’attente était remplie de gens à l’air normal.

Quand on m’a appelée, j’étais soulagée d’être la dernière, parce que personne n’a pu voir que j’étais rentrée dans le cabinet d’une psy. Faudrait pas que ça se sache quand même, vous imaginez ?

Le contenu des séances n’a pas franchement d’intérêt pour la suite. Mais moi, il y a une chose que j’ai envie de vous dire : tout ça, c’était chimique, et je n’étais pas responsable de ce qui m’arrivait. Et plus encore, en me bottant les fesses, à part culpabiliser encore plus de ne pas arriver à m’en sortir toute seule, je ne serais arrivée à rien. Ce dont je souffrais porte un nom : trouble anxieux généralisé. Et ça se traite avec des antidépresseurs. Mais comme les antidépresseurs n’ont une action efficace observable qu’au bout de 15 jours 3 semaines, qu’il est nécessaire d’adapter les doses, et que donc le sentiment de mieux être peut prendre un certain temps avant de se présenter, les anxiolytiques permettent d’accompagner la personne en attendant. Ensuite, et dès que possible, les anxiolytiques sont stoppés au profit de l’antidépresseur, qui sera pris durant plusieurs mois, en complément d’un travail avec un professionnel.

On m’aurait dit ça avant, est ce que j’aurais attendu autant avant de me faire soigner ? Peut-être. Parce que d’abord, j’ai quand même cru que j’avais une maladie mortelle. Et que c’est humiliant de se sentir faible psychologiquement. Mais aujourd’hui, je le sais, et je sais aussi que trop de monde encore réfléchit de cette façon archaïque, et que la société ne fait rien pour que ce regard change.

 

Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi est ce que je vous re-sors ce vieux dossier juste là, maintenant ? La réponse est simple : le trouble anxieux, tant qu’on en a pas identifié la cause, revient cycliquement. Comme les règles mais en pire. En plus, je suis ménopausée, mais celui-là, il reste bien ancré en moi. Le con.

Un jour, alors que j’allais vraiment très bien, j’ai rencontré un membre de ma famille qui faisait crise d’angoisse sur crise d’angoisse. Il était vraiment au plus mal, et dans son entourage, même si la compassion était de mise, on lui disait quand même qu’il fallait qu’il se prenne par la main, que ce n’était pas en s’écoutant que ça allait s’arranger. Je me suis mise dans une colère noire face à cette situation. Empathie, transfert, j’ai tout mélangé. J’ai expliqué. Que c’était une maladie. Que ça ne se soignait pas à coups de pieds au cul. Qu’il était primordial de se faire suivre. On ne m’a pas prise au sérieux. Ou peut-être que si, mais c’est comme tout, quand on ne l’a pas expérimenté soi-même, c’est difficile de vraiment réaliser. Quelques jours plus tard, à force de prendre sa défense, de m’interposer, d’interdire les discours moralisateurs… je m’en suis rendue malade. Bien sûr, pas de manière volontaire. Je pensais que c’était derrière moi, tout ça. Mais le simple fait de réaliser combien cette souffrance n’était pas reconnue, la cicatrice pas tout à fait fermée s’est déchirée d’un coup. Et j’ai replongé. Encore plus violemment que ce que j’avais pu connaître.

La bonne nouvelle, c’était que cette fois ci, j’avais la connaissance du mal. Les interlocuteurs vers qui me tourner. Les médicaments que je connaissais. Il m’a fallu quelques semaines pour remonter la pente et me jurer de ne plus jamais me mettre dans cet état là pour sauver la veuve et l’orphelin. Mais bien entendu que je le referai. Parce que c’est de la merde, et que personne ne devrait avoir à subir à la fois ces crises terribles, et le jugement au travers du regard des autres.

Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi dans ce blog dont le thème central est le cancer ?

Parce que quand je suis tombée malade, j’ai eu peur de me retrouver submergée à nouveau, et de ne pas arriver à faire face à deux combats en même temps. Et j’avais raison, parce que quelques jours après le début de mes traitements, j’ai senti cette vague que je reconnaissais. Et je n’ai pas attendu qu’elle m’engloutisse, je suis allée appeler au secours immédiatement. Bien entendu, cette fois ci, on m’a prise au sérieux. J’avais un cancer, j’avais des raisons d’être angoissée. « Prends donc des antidépresseurs ma chérie, bien sûr que tu ne peux pas te battre sur tous les fronts à la fois ». Et oui, ça m’a aidé. Et oui, ça m’a permis de ne jamais me laisser totalement pour morte sur le tapis. Alors quand les semaines, les mois, les années ensuite, se sont écoulés, laissant peu à peu mes traitements loin derrière, je me suis dit qu’il était temps de sortir de ce cercle infernal. Je voulais arrêter les médocs, prendre ma vie en main, j’avais tout vu tout vécu, je me sentais fragile et forte pourtant. Et j’ai réussi à les arrêter. Et même quand ça a été l’enfer au boulot, l’an dernier. Même là, je n’ai pas coulé à pic. Ce qui m’a conforté dans l’idée que tout ça, c’était terminé. Et que maintenant, j’allais pouvoir passer à autre chose. Et en décembre, j’en avais fini avec les petites pilules.

J’ai changé de boulot. J’ai une vie bien plus équilibrée. Je suis heureuse de tout ce que ces changements ont eu de bénéfiques sur nous, notre organisation. Les filles grandissent, on s’éclate, la vie est belle, les fins de mois difficiles comme tout le monde, mais on s’en fout, ça ira mieux le mois prochain. Ou pas. Mais on s’en fout parce qu’on a pas à se plaindre quand même. Et mes examens de santé sont bons. Ou parfois y a des trucs un peu limites, et je flippe. Puis je suis rassurée. Et je gère, ces montagnes russes émotionnelles. Parfois mieux, d’autres moins, mais toujours de façon normale. NORMALE. Et c’est quand même chouette, la normalité. Je sais, c’est quelque chose que je dis souvent.

 

Alors pourquoi là, pourquoi maintenant, je vous re-sors ce vieux dossier ? Pourquoi aujourd’hui ?

Il y a eu le COVID. Je me suis sentie fragilisée. Il y a eu les gens qui minimisaient la situation. Et moi, j’évoluais à l’hôpital. De Mulhouse. Celui qu’on a vu à la télé pendant des mois. Et j’ai arrêté de regarder les infos. Mais il y a eu les copains et copines malades, très malades. Le collègue. En réa alors qu’il avait l’air totalement indestructible. Les papas et mamans de mes amies. Qui s’en sont sortis. Ou pas… Et mon papa qui avait perdu le goût et avait de douleurs à la poitrine. Et moi qui suis allée remplacer quelques fois dans les services, et qui ensuite flippais d’avoir ramené quelque chose à la maison. Et puis la culpabilité de ne plus être allée remplacer de peur de ramener quelque chose à la maison. Et parce que j’avais aussi mon boulot à assumer, et les filles à la maison.

Le moral en berne, mais c’était normal. Je me sentais limite, mais surement pas moins bien que mes collègues au cœur de l’action. Alors je me disais que j’avais pas le droit. Que j’exagérais. Et puis la situation a fini par s’améliorer. J’ai tiré la langue jusqu’aux vacances, et ça m’a fait du bien de couper et d’être dans notre cocon. A prendre du temps pour nous.

Je suis revenue, et j’ai réalisé que tout allait bien dans ma vie. Et pourtant, plus ça allait, plus je me sentais flancher du côté obscur. Je me débattais, je contrôlais ce que je pouvais, à savoir rien du tout. Je prenais sur moi, j’ai rejoué la comédie. Mais pas longtemps.

Il y a 2 semaines, j’ai commencé à suffoquer, en regardant une série télé, bien installée sur mon canapé avec mon mari. Je n’ai rien dit, j’ai annoncé que j’allais me coucher, que je me sentais très fatiguée. Mais mon mari me connaît. Et quand il est monté, j’étais en pleine crise d’angoisse. Une comme je n’avais eue depuis bien longtemps. Une où tu ne sais pas si c’est dans ta tête, si tu vas vraiment étouffer, mourir peut-être. Je voyais bien que l’air entrait et sortait de mes poumons. Je focalisais dessus, tant et si bien que je me suis retrouvée à en avoir le vertige. J’ai pris un anxiolytique. J’ai attendu qu’il fasse effet. La crise a duré toute la nuit. Et je me suis endormie au petit matin, épuisée.

Le jour suivant, j’ai appelé au secours. Mon amie qui peut me comprendre. Elle a volé vers moi, et sa présence tant que sa compréhension, m’ont apaisée. Le week-end qui a suivi s’est très bien passé, je pensais que j’arriverais à passer par-dessus.

Mais le lundi… J’étais essoufflée en montant les escaliers. J’étais angoissée d’être essoufflée, et en plus j’avais perdu ma voix. J’avais mal à la tête, ça y est, c’était le COVID. Merde merde merde, j’avais passé le week end avec des personnes fragiles. Et en plus de mourir, j’allais semer la panique dans les rangs.

Mon médecin m’a prescrit un test PCR et un scanner thoracique. Puis un bilan sanguin et un rdv chez le cardiologue. J’ai eu la chance de pouvoir les passer rapidement. Le COVID n’avait rien à voir là dedans. Et j’ai repris mes antidépresseurs. Mes collègues ont été d’une aide incroyable. Je leur ai dit que je n’étais pas bien, mais rapidement, je leur ai aussi dit qu’une de mes fragilités, c’était de faire des crises d’angoisse. Et elles ont pris de mes nouvelles, et ont été d’une extrême bienveillance envers moi. Je ne vous dis pas quel effet ça fait, quand on pense que 20 ans plus tôt, personne n’avait pu me comprendre et combien je m’étais sentie seule. Finie la comédie. Je pouvais être moi.

J’ai dit à mes parents que c’était reparti pour un tour. Même si en parallèle, je faisais les différents bilans prescrits, je savais que c’était ça. Je le sentais. Mais j’avais besoin d’en avoir la certitude, car ainsi, je pourrais me rassurer : je n’allais pas mourir, pas de ça, et pas tout de suite.

Malgré tout, ça a été super violent. J’ai fait une telle crise dimanche dernier pendant une promenade en famille, que j’ai dû m’allonger sur un banc, et mon mari aller chercher la voiture.

Pourquoi je vous parle de tout ça ? Parce que c’est un tabou qui rend encore plus pénible cette pathologie. Parce que ce n’est pas une maladie honteuse, qu’on a rien fait pour mériter ça, et que depuis hier, je commence à bien sentir que les antidépresseurs font effet. Ce n’est pas encore parfait, mais je tiens le bon bout. J’ai demandé de l’aide, on me l’a apportée, et ça m’a permis de ne pas en arriver à une situation inextricable. Alors je témoigne, parce que je pense qu’il est primordial pour les personnes qui vivent quelque chose de semblable de savoir qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ne sont pas fous, et qu’il existe des solutions. Certes, la chimie, c’est une béquille, et ça ne résout pas le problème de fond. Mais ça soulage temporairement. Et ensuite, et c’est mon cas maintenant, il y a le temps où on décide que c’est le moment d’aller chercher, voir un peu plus loin, le « pourquoi ». Pourquoi ça, pourquoi moi, pourquoi maintenant... Peut-être qu’un jour, je saurai. Ou pas…

En attendant, si vous croisez quelqu’un qui vous dit qu’il fait des crises d’angoisse, qui se sent coupable et désarmé, et que ces mots vous ont parlés, alors peut-être que vous serez cette personne capable de lui tendre la main. Peut-être que vous serez cette personne qui le conduira vers les interlocuteurs capables de l’aider à sortir de cette impasse. Peut-être que vous serez cette personne qui aura permis à un être humain de ne pas se rabaisser au rang de moins que rien incapable de faire face. Peut-être que grâce à vous, une lumière va se rallumer dans son regard. Peut-être que cette personne témoignera que sans votre intervention, elle ne s’en serait pas sortie si bien.

On a tous besoin d’une lueur d’espoir. Et vous pouvez être cette lanterne à laquelle on se raccroche. D’ailleurs, cette métaphore et cette histoire sont transposables à l’infini. Ca s’appelle avoir de l’empathie. Ca s’appelle accepter l’autre pour ce qu’il est, et prendre en compte le fait que ce qu’il ressent n’appartient qu’à lui, sans qu’aucun jugement ne puisse être émis.

Et si… allez, une idée un peu folle. De toute façon, je vois déjà une psy. Et si on changeait nos regards pleins de certitudes, en regards pleins de bienveillance ?

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commentaires
F
Estelle ,<br /> <br /> Ton témoignage est plein de vérité et poignant .<br /> Philou et moi même connaissant deux personnes dans notre entourage proche qui ressent fortement ce que tu décris .<br /> Et comme tu le dis si bien , nous sommes ces lumières pour les accompagner nous on appelle cela la foi .<br /> il est important d'accepter l autre pour ce qu'il est et de ne juger <br /> Bien amicalement <br /> Françoise et Philou
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I
Ma gazelle... Ça fait quelques jours que je pense à toi, que je me dis que quelque chose ne va pas, tu es trop silencieuse, et que je repousse sur ma to do liste "envoyer un message à Estelle". J'en suis désolée. Et en même temps je suis contente de te lire, même si je sais à quel point cette pathologie est difficile à gérer, on connait ça chez nous aussi... C'est tellement parlant ce que tu écris - comme d'habitude j'ai envie de dire - ça fait froid dans le dos... J'ai confiance, tu vas remonter la pente, mais prends le temps qu'il te faut, ma gazelle. Je t'embrasse. A bientôt ????
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C
Bonjour Estelle<br /> Je vous suis depuis le depart, je connais ces crises d’angoisse’ je les subis par intermittence depuis que j’ai perdu ma mère à l’adolescence et aujourd'hui j’ai 65 ans, on a mus du temps à me soigner, et je prends depuis plus de 20 ans des antidépresseurs, heureusement sinon je ne gererais pas, mon médecin appelle cela une dépression pathogène, le cerveau ne fabriquant soi disant pas assez de sérotonine! Il y a des jours avec et des jours sans où on ne ne sent bien nulle part, enfin tout çà pous vous dire que voys n’eteas seulecet que je vous admire pour votre courage. Bien amicalement Christiane
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E
Merci Christiane. Effectivement, je me rends régulièrement compte que chacun dans son coin on se sent seul... alors qu'en fin de compte, si on en parle, c'est tout de même une pathologie bien représentée... Amitiés également

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